Vidéo

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Compression, Vidéo HD 12,22 min, 2021

Au premier regard, Compression ne montre à priori qu'une image lambda d'un couloir impersonnel d'une administration incertaine. Rien ne semble bouger. Puis, après quelques secondes d’immobilité, un grondement se fait entendre. Une machinerie invisible s’active et le premier à-coup trahit le mouvement d’un élément imperceptible: à chaque battement sourd, le mur noir situé au fond du couloir avance lentement, mais surement vers le spectateur. Cette progression mécanique presque insidieuse, transforme peu à peu la perception de l’espace. Le couloir - représentation schématique d’un espace liminal - se voit grignoté, absorbé par une masse noire, dense et abstraite. Ce mur mouvant agit comme une force d’oppression visuelle: Il réduit la profondeur et abolit la perspective. La traversée de cet élément rend l’espace de circulation impraticable, tout en le plongeant progressivement dans le noir total. Compression met ainsi en scène une expérience du temps et de la contrainte. Le spectateur assiste à l’avancée inéluctable de cette surface noire, tout en étant, paradoxalement, happé par elle. L’œuvre instaure ainsi une distance volontaire, presque antinomique, comme pour mieux révéler une forme de torpeur face à un environnement déshumanisé et non inclusif.


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Clac clac clac, installation de 3 vidéos HD, 3’51, 3’35,3’50, 2015

L’installation vidéo Clac clac clac se compose de trois projections, formant un triptyque d’espaces vides, froids et uniformes. Ces lieux de passage (couloir, loge, salle d’attente) semblent désertés de toute présence humaine. Pourtant, quelque chose s’y anime : au bout de chacun, une porte s’ouvre et se referme, dans un mouvement régulier, mécanique, presque organique. Ce battement, répété, devient le rythme même de l’œuvre.

Chaque ouverture correspond au passage de l’artiste, qui, lors de sa résidence au Centre d’art de Flaine, traversait quotidiennement ces espaces pour se rendre à son atelier. Sa présence, pourtant réelle, a été volontairement effacée des images. Ne subsiste que l’empreinte de son mouvement, traduite par l’autonomie des portes. Ces dernières deviennent les véritables protagonistes de la scène : objets performatifs, animés d’une vie propre, elles se transforment en acteurs, faisant alors basculer l’ordinaire dans l’étrange.


Flow,Horloge 30 cm, vidéo ciel nuageux, 2015

L’installation Flow est composée d’une horloge sur laquelle est diffusée une vidéo de ciel nuageux en constante variation. L’objet par ce simple détournement, révèle une dimension poétique. Il n’est plus question de savoir l’heure qu’il est mais plutôt d’envisager le temps comme une expérience de l’oubli de soi même, par le principe de contemplation que dénote l’installation. L’objet animé devient un instrument révélateur d’un certain état vaporeux notamment lorsqu’on a la tête dans les nuages.

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Self lavage, Vidéo HD 2,56 min, 2015

Self Lavage est une courte vidéo qui montre la mise en service, à vide, la nuit, d’une station de lavage automobile. Le karcher se déclenche en rythme, comme un spectacle de danse. Cela renvoie aux premières créations machinistes du début du 20e siècle, comme le film « Le Ballet mécanique » de Fernand Léger (1924), qui relevait d’une fascination de l’époque pour les objets manufacturés et pour un idéal d’harmonie entre l’homme et la machine. Mais ici le ballet se fait sans l’homme, la machine a conquis son autonomie, jusqu’à l’absurde. L’action est désormais dépourvue de finalité : le déclenchement nocturne du dispositif fait basculer un fonctionnement banal vers l’inquiétant et le sauvage, dans un « décor urbain » que l’on ne contrôle plus.Le plan montre une action, qui s’enclenche et se termine en fonction de la programmation temporelle de la machine. La dimension cinématographique est intimement liée à une dimension performative.


Archive

Marathon, Vidéo en boucle, 2008

La machine, Vidéo HD 12,43 min, 2015