Installation

Cataracte, miroir diam.60cm poncé (x3), 2024

L'installation Cataracte est constituée de trois miroirs de surveillance circulaires convexes. Chacun des objets ont été poncés, laissant apparaître en leur centre une pupille blanchâtre et occultante. Via ce geste à la fois simple et contre-productif, la surface réfléchissante perd sa principale fonction motrice, puisque sa réflexion n'est possible que par sa partie périphérique. Pour l'objet, il n'est donc plus vraiment possible de renvoyer et de spatialiser une vue d'ensemble claire et objective de ce qu'il a devant lui.

Ce principe d'aveuglement et de négation, induite par une opacification partielle, révèle tant de manière paradoxale que littérale, la fonction primaire du miroir : Celui-ci est une sorte d'œil qui capte tout ce qui entre dans son champs de vision. Cependant avec Cataracte, l'appareil oculaire est altéré voire malade. Si le spectateur se place devant l'oeuvre pour s'admirer, il fera l'expérience de l'absence ou de la quasi disparition de l'image de son portrait.

Élévation, module dimension variable, 2024

Les piliers de l’installation se dressent comme des organismes en quête de lumière, tels des plantes phototropes qui étirent leur masse vers les néons suspendus. Mais ce mouvement ascensionnel, loin d’illuminer l’espace, engendre paradoxalement des zones d’ombre et fragmente la perception du lieu. En cherchant la clarté, la structure produit son contraire. La circulation se trouve contrainte, déviée, orientée par ces volumes qui sculptent le vide autant qu’ils l’obstruent. Le visiteur avance alors dans une semi-obscurité construite, où la lumière n’éclaire jamais pleinement et où l’architecture semble prendre vie, se déployant contre lui.

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  • Expositions & textes: Barrer le seuil,  L’Angle, La Roche Sur Foron, 2024

  • 2D: Grow room, techniques mixtes, 40x30 cm (x6), 2021

Paravent, techniques mixtes, 600x200 cm, 2023

Le paravent est équipé de parois pivotantes recouvertes de miroirs tandis que certains cadres sont vides et permettent de passer à travers. Il est modulable et peut s’installer aussi bien en ligne qu’en cercle ou en accordéon. Le dispositif a pour ambition de créer des formes ludiques d’échanges, de partage des espaces, de susciter de la curiosité entre voisins tout autant que d’interroger notre entrain ou au contraire nos réserves quand il s’agit de vivre en collectivité.

Par ailleurs, il suggère qu’un habitat de demain pourrait être modulable et évolutif dans le temps en fonction des besoins et des aléas. L’œuvre, par son mode combinatoire et modulaire, interroge non sans malice les préceptes d’organisation économique, politique, sociale, écologique qui sous-tendent à ce jour l’urbanisation des villes. Elle nous indique probablement qu’il est grand temps de reconsidérer nos modes d’habitats tout autant que nos modes de vies afin de limiter notre emprise sur le vivant et sur une planète qui manifestement suffoque.

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  • Expositions & textes: Paravent, DP R.A.U#10, La Condition publique, Roubaix, 2025 (PDF)

  • 2D: Décloisonnement, techniques mixtes, 120x50 cm, 2023

Sinkhole, maquette 100x100x200 cm, dispositif réglable, 2014

Sinkhole est un dispositif dont le titre fait référence aux dépressions dans le sol causées par effondrement. L'installation présente un espace clos et confiné, auquel le regardeur ne peut accéder que par le regard, via un hublot placé dans une cloison qui l'en sépare. L'espace est condamné, comme pour suggérer un éventuel danger dont le regardeur est mis à distance. Il ne peut être que l'observateur d'une anomalie mise en quarantaine : le sol de la pièce est absent, l'espace s'enfonce dans le vide. Le regard assigné à un point de vue unique et frontal amène le spectateur, par omission, à générer des hypothèses sur cette construction impossible. 

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Echo, miroirs 60 cm motorisés, mâts métalliques (x 6). Installation dimensions variables, 2012

Echo se compose de six miroirs convexes, similaires aux miroirs de surveillance et d’orientation utilisés dans l’espace public. Motorisés et installés sur des mâts en fer, ils s’apparentent à des sentinelles balisant l’espace d’exposition. Par le phénomène du reflet, démultiplié, ces miroirs génèrent une mise en abyme du lieu. Ainsi magnifié, l’espace est en même temps rendu rigide, coercitif, presque militarisé, par le balayage des miroirs et l’effet de mirador.

Par ce jeu de points de vue, de travellings et de reflets mobiles, le visiteur est amené à faire l’expérience d’une vision instable et ambivalente.

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  • Expositions & textes: Asphalt, par Jean-Marie Gallais. Publié dans l'édition Asphalt, Galeries Nomades 2012, Institut d'art contemporain, Villeurbanne / Rhône-Alpes, Supplément vol. X, Analogues, Arles

Archive

  • Chercheur, tableau noir 200×120cm, loupes motorisées, 2018

  • Persistance, Néon allumé, câble électrique, dimension variable, 2011

  • Objet asphyxié, caisse de transport, machine à fumée. Dimension variable, 2012